Catégorie : Symboles dans l’artPage 1 of 2

Certains objets et êtres vivants ont des significations bien particulières dans un tableau. Apprenez à reconnaître ces symboles dans l’art ! Une fleur, un fruit, un animal, que signifient-ils ?

Je me concentrerai sur les principaux symboles de la culture celtique, antique et médiévale ayant eu cours en France pour vous donner les clés principales des symboles que vous risquez de croiser le plus souvent dans l’art. Le but n’est pas de vous noyer dans toutes les possibilités d’interprétation ni d’avoir la prétention de faire un dictionnaire exhaustif des croyances humaines. Je laisserai également de côté l’astrologie, l’alchimie et la psychanalyse pour me concentrer davantage sur les religions et les mythologies.

Fiche illustrée sur le symbole du serpent. La symbolique du serpent est extrêmement riche, d'une part parce que ce reptile vit sur tous les continents et d'autre part parce que sa symbolique se confond avec celle du dragon. Dans les cultes païens, il est souvent associé aux mythes de la création de la Terre et aux éléments terrestres (eau, feu, terre, air). Si la chrétienté l'a diabolisé, il était auparavant un symbole plus ambivalent_: rusé et dangereux d'un côté, prudent et guérisseur de l'autre. L'affrontement avec le dragon constituait déjà une étape initiatique dans l'accomplissement du héros. Attribut de la médecine : La capacité du serpent à muer lui a donné un symbole de régénération et de résurrection. Il orne le bâton d'Asclépios - Esculape, dieu de la médecine, et la coupe d'Hygie, déesse de la santé devenue patronne des pharmaciens. Le caducée d'Hermès. La prudence - la ruse Le serpent était réputé pour sa prudence ou sa ruse (dans un sens plus négatif). Peut-être à cause de sa capacité à se cacher sous les pierres et dans les hautes herbes. L'éternité Le serpent se mordant la queue forme un cercle qui symbolise l'éternité, le mouvement cyclique. Il est aussi appelé l'Ouroboros. le péché - le mal - le diable Le christianisme a diabolisé le serpent, notamment à cause de son rôle de tentateur d'Ève dans la Genèse.

Le chat n'était pas autant apprécié dans l'Antiquité grecque et romaine qu'il peut l'être aujourd'hui ou qu'il l'a été chez les Égyptiens. Souvent considéré comme débauché, cruel, désobéissant, vivant la nuit, il n'apparaît pas beaucoup dans l'art, même s'il était probablement domestiqué. Au Moyen Âge, il est parfois affublé d'une image diabolique, loin du statut privilégié dont il bénéficie aujourd'hui en Occident. À partir de la Renaissance, il apparaîtra de plus en plus souvent dans l'art comme un petit félin du foyer, sans aspect négatif. le désordre Dans les Vanités, le chat vient souvent rompre la quiétude en cherchant à voler de la nourriture. Il apporte le désordre aussi dans des peintures bibliques où il se dispute avec le chien de la maison (connu, lui, pour sa fidélité à son maître). Animal diabolique Dans les représentations de la Cène, il est souvent placé du côté de Judas. Il était censé faire partie des animaux diaboliques du Sabbat des sorcières. C'est probablement de là que vient la mauvaise réputation du chat noir. Animal domestique Le chat est représenté régulièrement dans des scènes familiales, avec des attitudes que nous lui connaissons bien. Il se réchauffe aussi parfois près d'un poêle.

Le paon vient d'Inde et fut progressivement importé en Europe et notamment en Grèce où il était admiré comme un magnifique animal exotique. Il fut sacralisé comme l'oiseau de Héra. Sa beauté fascinante et ses plumes ressemblant à des yeux le firent entrer dans les légendes. Mais son comportement orgueilleux, avec sa fameuse roue, lui a valu ensuite les moqueries. Junon - Héra : Zeus était tombé amoureux d'une jeune fille nommée Io et pour la soustraire à la colère d'Héra, il la transforma en vache. Mais Héra, pas vraiment dupe, demanda à Argus qui possédait des dizaines d'yeux, de la surveiller de près. Zeus alla chercher Hermès pour tuer ce gardien gênant par la ruse. Après la mort d'Argus, Héra prit ses yeux et les dispersa sur le plumage du paon, oiseau qui était déjà consacré à la déesse. La résurrection : Le christianisme primitif a également donné un symbole positif au paon : on disait que sa chaire ne pourrissait pas (comme le Christ au tombeau) et que ses plumes tombaient en hiver et repoussaient au printemps (symbole de la résurrection). Les yeux sur ses plumes étaient aussi un symbole de l'omniscience divine. L'orgueil : Plus tardivement, sa posture hautaine lui a valu d'être un symbole d'orgueil et de vanité.

De par sa noblesse, sa blancheur immaculée et son instinct voyageur, le cygne est un oiseau rattaché aux dieux et à l’Autre Monde. Il est un véhicule vers les mondes inconnus aux hommes. Souvent il tire un véhicule (barque, char, etc.) capable de mener dans les cieux ou vers des mondes fantastiques. Il était régulièrement confondu avec l’oie. L’autre monde La beauté et la migration hivernale du cygne en ont fait un oiseau voyageur vers l’Autre Monde dans l’esprit des hommes. Ils accompagnent les âmes des morts chez les Celtes. Léda Des légendes grecques racontent que Zeus voulu s’unir à la fille du roi d’étolie, Léda. Comme elle était mariée, il se transforma en cygne pour l’approcher. Elle aurait eu des enfants de cette union, dont Hélène de Troie. Apollon Lors de la naissance d’Apollon, dieu de la musique et de la divination, des cygnes sacrés vinrent voler au-dessus de lui. Son père, Zeus, lui offrit une mitre d’or, une lyre et un char attelé de cygnes. l’amour - le désir Le chant du cygne, parfois associé à «_la petite mort_», et sa parade amoureuse remarquable en ont fait aussi un symbole érotique.

Le lion est un symbole qui traverse les civilisations et les siècles. Il est considéré comme le roi des animaux dans de nombreuses cultures : sa souveraineté, sa puissance, son aspect solaire se sont toujours imposés à l’imaginaire des hommes. Il prend parfois une connotation négative en tant que bête sauvage ou lorsque le roi, trop conscient de son pouvoir, devient orgueilleux et tyrannique. La royauté - la justice Sa puissance physique et sa crinière solaire en font un symbole de pouvoir. Et le roi étant aussi le juge, il acquière cet attribut. la force La vaillance guerrière Le lion a une image de force noble, de vaillance. Il est utilisé soit en symbole, soit comme un adversaire prestigieux : un héros va affronter un lion pour prouver sa propre bravoure. Le lion ou la peau de lion est un attribut de l’allégorie de la force. La colère L’allégorie de la colère est un homme, les traits déformés par les émotions, accompagné d’un lion furieux. Attribut de Saint Marc Le lion ailé est l’attribut de l’évangéliste Marc (voir la fiche sur saint Marc).

Le miroir, et avec lui le reflet, est un objet passionnant qui renvoie à soi et aux autres. Se regarder c’est se connaître, se comprendre et mieux avancer. C’est aussi mieux regarder les autres et le monde. Mais passer trop de temps à se regarder, à se contempler, c’est aussi tomber dans la futilité et l’occupation vaine. Narcisse Narcisse est un jeune homme qui ne s’intéresse pas à l’amour. Mais un jour il voit son reflet à la surface de l’eau et en tombe éperdument amoureux. Il se laisse mourir, tout absorbé à la contemplation de lui-même. À l’endroit de sa mort, pousse une nouvelle fleur : le narcisse. Attribut de la vanité Le miroir étant l’objet d’excellence pour se regarder, s’apprêter, il devient un symbole de vanité. L’allégorie de la vanité est une belle femme qui s’admire dans un miroir. Attribut de la prudence L’allégorie de la prudence est souvent représentée avec un miroir. Car elle se connaît elle-même et regarde derrière elle son passé pour avancer vers l’avenir. la sagesse - la connaissance Tel le miroir qui « réfléchit », le sage se regarde et regarde le monde. « Connais-toi toi-même » disait Socrate.

Une beauté et un parfum exceptionnels, associés à des épines aiguisées, donnent à la rose une symbolique forte. Sa forme ronde vue du dessus, ajoute l’image du cercle et de la roue, hautement cosmiques. Symbole de beauté et d’amour par sa fleur et de douleur par ses épines, elle représente à la fois l’amour universel de la Vierge et la passion du Christ dans l’art chrétien. Aphrodite - Vénus Attribut d’Aphrodite et de Vénus. La rose est la fleur de l’amour et de la beauté. La résurrection Dès l’Antiquité, le fait que la rose apparaît à la mort d’Adonis lui donne une symbolique de mort et de résurrection. Attribut de Marie Les fleurs qui accompagnent le plus souvent Marie sont le lys et la rose. La rose représente son amour universel, sa charité. On dit aussi que la Vierge est une rose sans épine : elle est immaculée, intacte du péché originel des hommes. La douleur En raison de ses épines, la rose symbolise aussi la douleur, la souffrance. Dans l’art chrétien, elle évoque la passion du Christ.

Pages suivantes →

Envie de comprendre le patrimoine qui vous entoure ?

Catégorie : Symboles dans l’artPage 1 of 2